Barbara était, ce matin, le cliché parfait du genre de nana que l'on peut retrouver dans les séries. Allongée dans son lit, un pied en dehors du lit, la bouche ouverte avec le petit filet de bave, les cheveux dans tous les sens, sans oublier le maquillage qui avait coulé un peu partout sur son visage. Faute d'avoir traînée dehors pendant des heures et d'être rentrée uniquement aux alentours de trois heures du matin. Et le pire, c'est qu'elle savait qu'en plus, le réveil serait difficile car obligée de travailler. Puis vu que la miss n'avait définitivement pas de chance, elle faisait l'ouverture de la bibliothèque ; celle-ci étant prévu pour dix heures cela voulait dire qu'il lui restait approximativement une bonne trentaine de minutes de plus de sommeil. Le temps qu'elle se prépare rapidement et quitte Blüdhaven pour retourner dans Gotham. Et pourtant, la sonnerie de son téléphone retenti, la faisant réagir au point qu'elle allait jusqu'à tomber du lit. Et la voilà, allongée au sol, telle une larve, avec en seule guise de vêtement une culotte et un soutient-gorge, camouflé par le drap qui était sur elle. Laissant sa main tâter la table de nuit, elle finie par trouver son cellulaire et après avoir vaguement regardé le nom s'afficher dessus, décrochait. « Je sais pas comment Alfred t'as éduqué, mais chez moi on appelle pas quelqu'un avant neuf heure, pour être sûr qu'il soit réveillé. » marmonnait la rouquine dans sa barbe. « Rendez-vous dans la bibliothèque dans vingt minutes. » « Elle ouvre dans deux heures. » « J'ai pas le temps d'expliquer, fait ce que je te dis. » Si elle restait silencieuse quelques secondes, elle finie par renchérir. « Je suis à Blüdhaven, il me faudra plus de vingt minutes. » « Trente minutes, pas plus. » Et la conversation fut coupée. Voila, elle le détestait. C'est alors qu'elle se redressait, marchant péniblement dans la chambre tout en évitant de se prendre les pieds dans tout et n'importe quoi pour finalement arriver dans le salon, qui donnait sur une cuisine typiquement américaine. Et où l'odeur des croissants chauds vinrent jusqu'à ses narines. Si elle était un peu sonnée, elle n'avait qu'à suivre cette odeur pour finalement rester debout dans l'entrée de la cuisine, se frottant les yeux comme une gamine de dix ans. « La belle au bois dormant est enfin réveillée, et sans réveil en plus ! » Elle relevait le regard avant de tomber sur le brun, son éternel petit ami. Comment avait-il fait pour se lever si tôt et avoir une aussi belle gueule malgré la soirée qu'ils avaient passées ? « Tu remercieras Bruce pour le réveil express. » disait-elle en regardant les diverses choses qu'il y avait sur la table. Soupirant légèrement, elle croisait les bras. « Je peux pas rester. » « Prends au moins ton café. » dit-il en lui tendant la tasse. « J'ai pas le temps. Je vais sous la douche. » Et la voici s'éclipsant.
Lorsqu'elle ressortie, quelques minutes après, cheveux dégoulinant et maquillage totalement effacé, la miss vit le brun, devant elle, tenant dans ses mains un sachet en plastique avec un thermos. « Je te dépose ? » Et voici un légers sourire s'affichant sur les lèvres de la miss.


Trente cinq minutes après, la voiture se garait devant le lieu de travail habituel de la rousse. « On se voit ce soir ? » « Si on est pas en patrouille chacun de notre côté avec plaisir. » « Vu ton état, je pense que tu ferais mieux de rester te reposer chez toi. » « Je suis pas en sucre Dick. » « Babs, s'il te plait. » Levant les yeux au ciel, elle fini par acquiescer. « Okay. » Et alors qu'elle approchait ses lèvres des siennes, elle entendit une main taper à la vitre conducteur. Voyant alors Bruce qui semblait s'impatienter, la rouquine levait les yeux au ciel, encore une fois, avant de voler un baiser à son petit ami et de sortir de la voiture. Et alors que la BMW quittait enfin le quartier, la miss, son thermos en main et son croissant dans l'autre fixait le milliardaire. « J'espère que c'était important. » « T'en fais pas pour ça. » disait-il alors qu'il traînait la rouquine jusqu'à la porte de la bibliothèque ou deux autres personnes se tenaient là. Elle n'eut aucun mal à reconnaître Martian Manhunter, mais par contre, la demoiselle à côté, elle en ignorait totalement l'identité. Peut-être une fille, ou quelque chose comme ça. Si elle s'apprêtait à se présenter, le multi-milliardaire lui ordonnait d'ouvrir la porte du bâtiment, chose qu'elle fit. Franchement, il pouvait pas être un peu plus serviable ? En voilà un qui avait passé une nuit encore plus courte que la sienne. Et dés lors qu'ils furent tous dans la bibliothèque, Barbara se retournait, fixant le multi-milliardaire. « Bon, est-ce que tu vas m'expliquer ce qui se passe ?! » clamait-elle, fermement. « Barbara, si je t'ai fais venir ici c'est parce que j'ai vraiment besoin de toi. » « J'm'en doute. » Le milliardaire fit alors avancée la petite rouquine qui était à côté du célèbre justicier martien, et continuait ses explications. « Je te présente Megan, la nièce de J'onn, ici présent. J'vais avoir besoin de que tu gardes un œil sur elle tout au long de la journée. » Et là, le thermos de Barbara tombait sur le parquet de la bibliothèque, répandant alors la café encore chaud préparé par son petit ami sur le sol. Elle fixait celui qui était connu aussi sous le nom de Batman, et elle se retint pour littéralement lui sauter dessus et le massacrer. « Tu es en train de me dire que tu m'as pressé pour que je joue les baby-sitter? C'est ça ta mission super importante ? Mais qu'est ce qui cloche chez toi ?! » fini-t-elle par hurler, chose qui raisonnait dans les allées de la bibliothèque. « Mademoiselle Gordon. » commençait le martien. « Si nous avons fait appel à vous, c'est parce qu'il paraît que vous êtes digne de confiance et le moins exposé au danger. J'ai besoin de vous pour prendre soin de ma nièce pendant que je règle une affaire importante à Gotham. » Etrangement, la pression retombait. Probablement car elle ne pouvait pas en vouloir à cet homme, et qu'elle était décidé à régler ses différents avec le chevalier noir plus en privée. Ou Dick devrait supporté à quel point "Bruce est un homme égoïste qui pense qu'à lui, et bla, bla, bla." « Je compte sur vous pour prendre soin d'elle, et qu'elle reste le plus loin danger des problèmes de cette ville. Si tout vas bien, je devrais être de retour ce soir. » « Je .. d'accord. » « Je te revaudrais ça Barbara. » déclarait le milliardaire avant de partir avec le martien, soupirant en regardant le café étalé à ses pieds. Finalement, elle relevait le regard vers cette gamine, une vraie adolescente. Avec sa coloration rousse vive et ses tâches de rousseur elle lui rappelait presque elle il y a maintenant dix ans. « Désolé, nuit assez courte. » disait-elle pour s'excuser de son impolitesse. « Megan c'est ça ? Enchantée, moi c'est Barbara. » enchaînait-elle avant de se diriger vers les bureaux de la bibliothèque. « Je travaille pas dans l'endroit le plus fun du monde, mais au moins, tu auras autant de livre que tu voudras tout au long de la journée ! » continuait-elle. « Je vais poser mes affaires, si tu veux suis moi, tu pourras les poser avec les miennes ! » la voilà déjà beaucoup plus agréable qu'il y a encore quelques minutes. En même temps, son état d'esprit avait changé, puis elle savait que c'était pas la faute de cette demoiselle mais bien de son ancien mentor. Puis elle ne voulait pas traumatisé cette pauvre demoiselle qui en finalité, n'était même pas coupable de toute cette situation.